En parallèle à mon travail d'atelier, je réalise à l'occasion, de courtes vidéos. Captés instinctivement, sans canevas préétablis, ces petits films me permettent de saisir au vol des moments privilégiés empreints de poésie : le bruissement de l'eau sur les rochers, le vent qui agite les feuilles, la lumière éblouissante de décembre. Au fil du temps, telles les lignes de désir d'un terrain vague, certaines constantes se dessinent. En mouvement, je filme ce qui est fixe, l'étang, l'arbre ou la maison. Immobile, je filme ce qui bouge, le ruisseau, les insectes.

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La spontanéité de ce processus contraste avec la lenteur et la méticulosité du travail de la matière dans mes tableaux. Réalisés sans planification, ces "tableaux mouvants" sont déterminés par l'environnement au hasard des promenades. Ce sont des esquisses plutôt que des oeuvres finis. Les films sont des échantillons saisis sur le vif, établissant un lien direct avec ce qui nourrit ma pratique artistique : le paysage, le monde vivant.